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Bonjour à tous,
Cela fait désormais plus de dix jours que nous sommes sur la route et si nous ne nous donnons pas de nouvelle c’est qu’il nous est assez difficile de nous connecter régulièrement. Mais nous allons rattraper ce petit retard, ne vous inquiétez pas !
Lors de notre dernier article, nous étions à Accra et devions y passer la journée pour visiter la capitale du Ghana. Pour plus de flexibilité nous avons laissé notre chère ISUZU chez nos hôtes et avons pris le taxi pour nous déplacer. Heureusement car Accra est une ville plutôt immense, très embouteillée composée d’un dédale d’avenues, de voies secondaires dans lequel il est très difficile de se repérer. Une vraie mégalopole avec des centres commerciaux, des grandes avenues, des panneaux publicitaires de partout. Tous les déplacements prennent énormément de temps et sont assez compliqués.
En tout cas, le couple de Français qui nous a hébergé a été super sympas, merci à eux.
Accra, ce sont de grosses infrastructures dans la ville :
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Et le centre ville historique, très populaire, au contraste saisissant :
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Lendemain, départ pour Cape Coast, une ville côtière à l’Ouest d’Accra. Nous mettons un temps fou pour sortir d’Accra, on se trompe plus d’une fois de chemin. Cette ville est un véritable labyrinthe !
A Cape Coast, nous visitons un fort (il y a en a beaucoup tout le long de la côte, vestiges de la colonisation et de la traite négrière). Le bâtiment est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Un bel endroit certes, mais chargé d’une histoire quelque peu dérangeante, surtout lorsque l’on nous fait visiter les « caves » où étaient entassés les esclaves pendant des mois avant d’être embarqués sur les bateaux les conduisant vers les colonies.
La visite était excellente, et le guide très professionnel. Michelle et Barack Obama ont par ailleurs visité le lieu peu après la première élection de ce dernier. Les ancêtres de l’épouse du président auraient probablement transité dans ce fort…
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Après cette visite, nous nous dirigeons à une trentaine de kilomètres au Nord de Cape Coast, au Kakum National Parc, où nous espérions pouvoir dormir dans les arbres. Malheureusement à notre arrivée à 16h30 on nous annonce que l’on arrive trop tard et que le parc est fermé pour la journée… Après quelques minutes de discussion avec le garde, il nous laisse finalement rentrer (ah l’Afrique !). Il n’y a plus de place sur la plateforme dans les arbres, mais on nous propose de dormir tout de même dans la foret sur des plateformes au sol. L’endroit est sommaire : une plateforme en bois à quelques dizaines de centimètres du sol (les marches pour y accéder sont dans un sal état et Fabien est même passé à travers la dernière qui faisait encore l’affaire !), un toit de tôle, un matelas et une moustiquaire. On est bien équipé en draps et coussins (on avait prévu tout ça en se disant qu’il est parfois mieux de dormir dans ces propres draps dans les hôtels ici) et il y a une douche en plein air : tout pour passer une bonne nuit bercée par les cris des oiseaux.
Avant de nous coucher, nous effectuons une petite balade nocturne d’une heure trente dans la forêt, un peu flippant au début car on est seulement éclairé par la lumière de nos téléphone portable et assez ennuyante au final car il n’y a pas grand-chose à voir. Le lendemain, réveil à l’aube pour une balade sur la canopée : une dizaine de ponts de singes suspendus entre d’immenses arbres, il ne faut pas avoir le vertige ! C’est soit disant LE truc à faire quand on vient au Ghana, après l’avoir fait on est un peu plus nuancé sur ce point. Pour ceux qui sont dans le coin pourquoi pas, mais faut pas faire le trajet au Ghana pour ça ! Finalement je crois que la partie la plus sympa de l’expérience aura été la nuit et la douche à la belle étoile dans la forêt.
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Après cette expérience un peu en dessous de nos attentes, nous redescendons en direction de Cape Coast, pour prendre une autre voie en direction du Nord. Cela nous fait revenir sur nos pas, mais la route est bien meilleure de ce côté-là. Notre prochaine étape : le lac Bosumtwi un peu au sud de Kumasi.
Nous arrivons au lac assez tôt dans l’après midi et comme nous n’avions pas réservé d’hôtel nous mettons à la recherche d’un endroit où dormir. Nous découvrons qu’il existe autour du lac, un ranch tenu par une française qui propose quelques chambres. Des chevaux et un hébergement ? Plus que parfait ! Elodie la propriétaire, nous réserve un accueil super chaleureux, malheureusement elle n’a plus de place pour la nuit. Elle nous indique une autre auberge juste à côté mais nous passons tout de même l’après midi et la soirée au ranch. L’endroit est superbe, l’auberge bâtit à flanc de colline possède une terrasse avec une vue magnifique sur le lac et les chevaux qui gambadent en semi liberté autour n’enlèvent rien au charme du décor. On est tellement conquit par l’endroit qu’on décide de rester une nuit de plus pour pouvoir profiter du lac et faire une ballade à cheval. Une presque première pour Fabien, qui se révèle être plutôt à l’aise sur le dos d’un cheval !
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Après le lac, direction Baobeng-Fiema, un sanctuaire de singes au Nord de Kumasi. Après 6h de route nous arrivons au village. Avant la visite de la forêt, nous passons aux toilettes où, surprise, nous tombons nez à nez avec deux petits singes. Ils ont un peu peur mais la curiosité les pousse à s’approcher un peu de nous… histoire de voir si on n’aurait pas quelques choses à leur donner à manger. En attendant notre guide, nous prenons un petit verre sous une paillote, on sort quelques bananes qui nous restaient du déjeuner : une astuce qui se révéla très efficace pour attirer les singes ! Un d’entre eux est même venu en voler une sur la table ! Bon, une fois qu’il l’a choppé il s’éloigne assez vite, on sent bien que ce ne sont pas des singes domestiqués. Plusieurs histoires sont racontées à propos de ce sanctuaire. L’une d’elle raconte qu’il y avait une guerre entre deux villages voisins, un jour un des villages décidé d’envahir l’autre. Le prêtre du village menacé transforma alors tous les villageois en singe pour qu’ils passent inaperçus dans la forêt. Après cet épisode, certains des villageois restèrent singes, ceux qui étaient redevenus humain décidèrent de ne plus chasser les singes et de vivre en harmonie avec eux au cas où ils soient des humains transformés en singes. Notre guide nous a raconté qu’un chasseur avait aperçu un groupe de singes, voulant en tuer un il tire un coup de fusil, ce qui fit fuir tous les singes. Il découvrit alors que les singes s’étaient regroupés autour d’un fétiche. N’ayant pas réussi à capturer un des singes, il s’empara du fétiche et le ramena au village. Dès lors, les singes débarquèrent dans le village en faisant beaucoup de bruit. Le chasseur qui ne comprenait pas leur comportement alla voir le prêtre du village pour connaitre l’attitude à adopter. Le sorcier lui expliqua que les singes voulaient récupérer leur fétiche et que deux solutions s’offraient aux villageois. La première était de remettre le fétiche à sa place dans la forêt pour que les singes repartent eux aussi. La seconde était de vivre en harmonie avec eux. Ils choisirent la deuxième option. Mais finalement peu importe la véracité de ces deux histoires, le fait est que c’est probablement un des rares endroits où l’on peut voir autant de singes sauvages vivant aussi proches de la population. Il y a deux espèces de singes dans les environs : les Colobus noir et blanc, une race en voie de disparition dans le monde mais dont la population augmente d’année en année dans le sanctuaire, ceux là sont très peureux et comme ils mangent exclusivement des feuilles et des insectes, ils restent perchés dans leurs arbres, pas tentés par les bananes qu’on leur tend. Les autres sont des Monas, bien moins farouches et frugivores, c’est ceux là qui s’approchent le plus des populations. Durant notre balade dans la forêt, nous avons croisé plusieurs groupes de singes desquels nous avons pu nous approcher grâce au stratagème de la banane ! Un chouette moment !
Singe Colobus noir et blanc :
Singe Monas :
La visite :
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Les singes sont tellement respectés qu’ils sont parfois enterrés comme des humains. Un cimetière leur est consacré :
Après avoir dormi dans une petite auberge au cœur du sanctuaire, avec quelques fois des singes qui se baladaient sur le toit de notre chambre, nous reprenons la route vers le Nord du Ghana, direction Tamalé, notre dernière étape avant le Burkina Faso (et pas le Mali, comme l’a annoncé Claudie sur Facebook !). Depuis le sanctuaire, nous devons suivre une piste relativement bonne pendant plus d’une heure avant de rejoindre le goudron. On se sent vraiment au milieu de nulle part et on profite vraiment de ces moments qui nous font adorer l’expérience que nous sommes en train de vivre ! Après un bon moment de piste, nous apercevons une petite bébête qui traverse la voie. On s’arrête pour voir de quoi il s’agit et on découvre un caméléon, tranquillement en train de rejoindre l’autre coté de la voie ! Il marche tout doucement, un peu comme un pantin désarticulé. Fabien arrive même à le toucher. Quelques minutes après, il arrive enfin de l’autre bout de la piste et disparait dans les herbes hautes. On est vraiment passé au bon moment !
Une fois arrivés sur le goudron, la route est très bonne jusqu’à Tamalé. Nous retrouvons là bas des volontaires de France Volontaires, qui ont proposé de nous héberger. Après cette étape, nous prendrons la route en direction de Tiébélé, un petit village proche de Pô, au sud du Burkina Faso.
La suite de notre voyage au prochain épisode donc !
Point voiture : Pas grand-chose à signaler du coté de notre ISUZU. Pas de grosse panne depuis la fuite du liquide de direction du tout premier jour. Le moteur chauffe toujours un peu, alors on s’arrête régulièrement. En fait, il chauffe surtout aux heures les plus chaudes entre midi et 16h, avant on peut rouler des heures sans aucun souci mais dès que la température extérieure monte trop, notre aiguille de surchauffe s’emballe. Jamais jusqu’à arriver au point critique mais nous voudrions trouver une solution à ce problème avant d’arriver dans le désert où il fera toujours très chaud. A Tamalé, nous avons trouvé un garagiste qui nous semble plutôt compétent et qui nous propose de démonter le radiateur pour en nettoyer l’intérieur. Fidèle, notre garagiste de Cotonou avec qui nous sommes régulièrement en contact depuis notre départ, pense que c’est une bonne idée. En tout cas, ça vaut le coût d’essayer ! On reste donc une nuit de plus à Tamalé pour laisser le temps au garagiste de faire le boulot.
Lors du trajet, nous avons fait un petit arrêt chez un mécanicien. Et là, chacun a son truc à dire !
On en profite pour adresser un grand merci à tous ceux qui nous écrivent des petits mots ci et là, ça nous fait très plaisir !
A bientôt !
D&F
Note : Retrouvez la présentation et tous les articles du voyage en sélectionnant « Cotonou-Lyon » dans le menu catégories en haut de votre écran
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